Les dessous de la crise financière, entre conflicts d'intérêts et illusions médiatiques: Comment les banques ont sauvé le système ?
Il est bien évident que les pays européens ont gravement été touchés par la crise financière de 2008. Mais depuis cette époque les médias font la débâcle en accusant les banques d’avoir fraudées, les états qui n’ont pas suffisamment étaient réactifs ou encore la montée du chômage qui ne cesse de galoper à la hausse... La vraie question était de se demander, pouvait on prévoir un tel scénario ? Et comment amortir les conséquences des plus sinistres ? Est que l’Europe devait être au courant des réalités de la crise ?
Sur un point de vue subjectif, la crise est un immense conflit d’intérêts. D’un côté les banques assurent l’abondance des marchés en absorbant les risques. C’est d’ailleurs ce qui a entrainé la chute de Lehman Brothers car personne ne voulait éponger 5 milliards d’actifs toxiques et payer plus de 70 milliards de pots cassés... La crise ce sont aussi des investisseurs institutionnels qui ont pris des risques inconsidérés, en manipulant des produits financiers sans même connaitre leur montage financier et la vraie appréciation de risque. Au milieu de cette arène se trouve les investisseurs industriels comme la Chine, la Russie ou les Etats Unis. Personne dans l’histoire n’a pris le temps de mesurer les risques ou du moins personne ne voulait voir. La crise financière sur ce point de vue mais également sur un point de vue théorique, était inéluctable voir fondamentalement nécessaire.
En réalités il n’était pas possible d’arrêter une telle mécanique. D’une part les marchés sont soumis à la loi de l’offre et de la demande, ce qui fait qu’elle est régulée sur des fondements de tendances cycliques. Ensuite il y a le problème de la liquidité. L’économie fonctionne comme une usine à la Porter. Il y a tout un ensemble de chaines de valeurs qui se coordonnent ensemble afin de réaliser une production en vue de dégager une richesse supplémentaire appelée valeur ajoutée. L’économie fonctionne selon le même principe. Entre 2001 et 2007 bien que l’économie mondiale ait été fragilisée par les attentats du 11 septembre, la demande ne s’enlisait car personne ne se souciait, ou du moins n’osait se soucier des dessous du système. Depuis 1992 les marchés financiers ont connu un regain de renaissance avec la simplification de la réglementation par les hautes autorités des marchés. Une si petite action a provoqué d’énormes conséquences plus ou moins bien reçues, les marchés n’ont jamais autant étaient en abondance de liquidité. Les pays et les entreprises empruntaient massivement, tandis que les banques mettaient en place de nouveaux instruments de spéculations pour répondre à la demande trépidante. La mise en place de ces instruments comme le fractionnement des risques dissimulés dans des paniers d’actions, a permis de générer de la richesse et de la liquidité sans verser un dollar de plus. Tout le système était sous la contagion. La psychologie des marchés démontrait bien que les investisseurs étaient devenus des heroin addicts. Personne ne venait à chiffrer le risque, car la spéculation offrait des illusions de richesses à n’en pas résister. Pourtant de nombreux experts connus comme Warren Buffet ou Charlie Munger avaient mis en garde les marchés … Mais les médias cherchant à entretenir leur bulle n’auraient jamais mis au jour un tel scoop au risque de créer une panique générale et de perdre de l’audience. En fait personne n’a voulu se mouiller et prendre le risque d’être pris pour un fou aliéné qui voit l’apocalypse arrivée. Lorsque le système à plonger dans le rouge tout s’est écroulé au sens propre du terme. L’année 2008 a été la pire de l’histoire. En octobre 2008 les patrons des plus grandes banques de la planète se sont retrouvés pour trouver une solution étant que les marchés étaient dans le rouge et les guichets bancaires ne pouvaient même plus fournir à leurs clients. Aucun patron n’aurait pris le risque de créer une panique générale générant une perte de confiance et une ainsi engendrant un phénomène de bankrout. En l’espace de quelques jours le système aurait pu s’écrouler mais les banques institutionnelles et privées ont mis la main la poche. Une main de fer dans un gant de velours… Depuis les risques d’un effondrement général ont bien évidement était réduit. Les produits dérivés spéculatifs sont repartis à la hausse et ainsi permettant de relancer les rouages du système.
Malgré tout on peut dire que la spéculation et les CDS sont les plus belles inventions du système bancaire et financier. En quelques jours elles peuvent détruire le système comme le relancer dynamiquement. Tout est une question d’équilibre naturel et les banques sont là pour maintenir les équilibres en faisant en sorte d’assurer l’abondance des circuits financiers tout en les régulant par la mécanique de l’offre.
Thomas B
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